Version française / Formations et inscriptions
Savoirs et imaginaires 1B. Marie-Christine Gomez-Géraud : « Des mets et des mots » : littérature et nourriture à la Renaissance : lundi 15h-17h, salle R5
La richesse de la tradition symposiaque à la Renaissance a largement été explorée par Michel Jeanneret dans le livre auquel nous empruntons le titre de ce séminaire et qui figure dans la bibliographie ci-dessous. Depuis le Banquet de Platon, jusqu’aux Convivia (Banquets) d’Erasme, les repas offrent l’occasion d’un échange verbal, parfois dans une outrance à la limite du poétique (comme chez Rabelais), le plus souvent comme lieu et temps d’histoires à raconter, ou de réflexions à élaborer dans la joyeuse rencontre des échanges verbaux. La table est par excellence, le lieu de la parole.
Parler de nourriture oblige à étudier, concrètement, le contexte concret de la nutrition à la Renaissance à travers les livres de cuisine et le discours médical, ainsi que la cérémonie du repas pris en commun qui intéresse les manuels de civilité. Mais on ne saurait envisager le repas sans relire des textes qui l’instituent comme un moment sacré et accordent à la nourriture une valeur symbolique ou structurante (nourritures permises/interdites) : l’influence de la Bible est déterminante à cet égard.
Le séminaire s’intéressera à plusieurs champs littéraires, en vue de stimuler une réflexion élargie et une large connaissance du corpus littéraire renaissant :
- Le récit de voyage qui décrit les manières de table des peuples lointains et leur nourriture, susceptible d’engendrer l’horreur dans le cas du cannibalisme.
- La satire qui utilise le motif du banquet pour stigmatiser des vices et défendre des valeurs en jouant sur la notion d’interdit.
- Les repas philosophiques.
- L’œuvre de Rabelais, bien sûr, au premier chef, qui se construit en partie autour du motif de la nourriture, suivant des structures complexes (avalage, dévoration, bibliophagie, par exemple).
Suggestions bibliographiques :
- Michel JEANNERET, Des mets et des mots. Banquets et propos de table à la Renaissance, Paris, José Corti, 1987
- Olivier LEPLATRE et Karin BECKER, Ecritures du repas: fragments d’un discours gastronomique, Berlin, Peter Lang, 2007
- Frank LESTRINGANT, Le Cannibale. Grandeur et décadence, Paris, Perrin, 1994
- Pratiques et discours alimentaires à la Renaissance, Colloque de Tours, 1979, Maisonneuve et Larose, 1982
Parler de nourriture oblige à étudier, concrètement, le contexte concret de la nutrition à la Renaissance à travers les livres de cuisine et le discours médical, ainsi que la cérémonie du repas pris en commun qui intéresse les manuels de civilité. Mais on ne saurait envisager le repas sans relire des textes qui l’instituent comme un moment sacré et accordent à la nourriture une valeur symbolique ou structurante (nourritures permises/interdites) : l’influence de la Bible est déterminante à cet égard.
Le séminaire s’intéressera à plusieurs champs littéraires, en vue de stimuler une réflexion élargie et une large connaissance du corpus littéraire renaissant :
- Le récit de voyage qui décrit les manières de table des peuples lointains et leur nourriture, susceptible d’engendrer l’horreur dans le cas du cannibalisme.
- La satire qui utilise le motif du banquet pour stigmatiser des vices et défendre des valeurs en jouant sur la notion d’interdit.
- Les repas philosophiques.
- L’œuvre de Rabelais, bien sûr, au premier chef, qui se construit en partie autour du motif de la nourriture, suivant des structures complexes (avalage, dévoration, bibliophagie, par exemple).
Suggestions bibliographiques :
- Michel JEANNERET, Des mets et des mots. Banquets et propos de table à la Renaissance, Paris, José Corti, 1987
- Olivier LEPLATRE et Karin BECKER, Ecritures du repas: fragments d’un discours gastronomique, Berlin, Peter Lang, 2007
- Frank LESTRINGANT, Le Cannibale. Grandeur et décadence, Paris, Perrin, 1994
- Pratiques et discours alimentaires à la Renaissance, Colloque de Tours, 1979, Maisonneuve et Larose, 1982
Mis à jour le 20 juin 2014