Poétique et esthétique comparées 2A. Camille Dumoulié, Le roman de la ville au XXe siècle

          Au XXe siècle, le roman de la ville devient presque un genre à part entière. La ville y est moins le décor de l’action que le personnage principal. Cela induit un mode spécifique de représentation romanesque, une poétique nouvelle conforme à ce que Bakhtine nomme une « confusion de Babel », enfin, des enjeux éthiques et philosophiques dont l’origine remonte à l’exclusion platonicienne des poètes et des artistes qui n’auraient pas droit de cité dans la République idéale.



Œuvres étudiées :


On partira de quelques romans majeurs de la ville

Franz Kafka, Amerika

Andreï Biély, Pétersbourg

Louis-Ferdinand Céline, Le Voyage au bout de la nuit

John Dos Passos, Manhattan Transfer

James Joyce, Ulysse

Carlos Fuentes, La plus limpide région

Michel Butor, L’Emploi du temps,

dont la lecture intégrale ne sera cependant pas obligatoire,

mais les exposés pourront porter sur d’autres œuvres encore.



Suggestions bibliographiques :



Michaïl Bakhtine, Esthétique et théorie du roman, Gallimard, 1978.

Michel Butor, « La ville comme texte », dans Répertoire V, Minuit, 1982.

Gérard Genette, Figures III, Seuil, 1972.

Alain Robbe-Grillet, Pour un nouveau roman, Minuit, 1961.

Pierre Sansot, Poétique de la ville, Klincksieck, 1971.

Maurice Blanchot, De Kafka à Kafka, « Idées », Gallimard, 1981.

Gilles Deleuze & Félix Guattari, Kafka. Pour une littérature mineure, Minuit, 1975.

Georges-Albert Astre, Thèmes et structures dans l’œuvre de John Dos Passos, Minard, 1974.

Henri Godard, Poétique de Céline, Gallimard, 1985.

 

Mis à jour le 29 mai 2014